Le cyrillique, c’est facile !

Au Kirghizistan, on trouve très peu de panneaux en alphabet latin. Il a bien fallu se mettre au cyrillique. Ce n’est pas compliqué, il suffit de lire lettre par lettre en phonétique. C’est magique, on découvre des mots très compréhensibles. Saurez vous les lire ?

On vous aide, à vous de jouer
1/ Facile, le premier, pour s’échauffer
2/ Celui-ci est bien utile
3/ Un mot court
4/ Là, on atteint le niveau supérieur
5/ Celui-ci est plutôt pour les germanophones

Pour voir les réponses (quand vous aurez cherché, hein, on ne triche pas !), cliquez ICI

Et voilà, vous êtes prêt à partir !

Vrac du 16 juillet : Bishkek, dernier jour

A 45min de route de Bishkek se trouve un parc naturel où les habitants de la capitale aiment aller chercher un peu de fraîcheur. C’est le parc d’Ala Archa. Nous décidons d’aller y randonner pour cette dernière journée.

Encore une fois, les paysages sont sublimes. Et les côtes sont raides !

En vrai, on était loin d’être seuls !

Comme il nous reste un peu de temps, nous passons par l’Asia Mall en rentrant. C’est le grand écart avec tout ce que nous avons pu voir jusqu’ici. Des boutiques de marques sur 3 étages, et les prix qui vont avec, dans un complexe qui n’a rien à envier aux nôtres. C’est assez surréaliste quand on en ressort et qu’on retrouve le restaurant dans un container sur le trottoir en face.

Asia Mall

J’écris cet article en attendant notre avion. C’était vraiment un beau voyage.

Vrac du 15 juillet : retour à Bishkek

Après une longue route depuis Toktogul, sur l’axe principal de communication du pays (donc une route revêtue, sans trop de trous, mais toujours avec des cols que beaucoup de moteurs n’apprécient pas) nous retrouvons la chaleur étouffante de la capitale.

Nous décidons de visiter le musée d’histoire national, pour contextualiser un peu ce que nous avons vu ces 3 dernières semaines.

Nous arrivons pile pour assister à la relève de la garde au drapeau.

Le pied bien haut !

Le musée est récent. Il retrace l’histoire du Kirghizistan depuis la préhistoire. Les explications sont en anglais. Ça vaut le coup d’y consacrer 2h.

Les vieux vêtements traditionnels
L’ére soviétique
Emblème des institutions officielles

Vrac du 13 juillet : sur la route de Toktogul

Longue étape de liaison où nous passons d’un massif à l’autre. Le décor reste abrupt mais les couleurs changent du tout au tout.

Durant 2h de piste, nous traversons des gorges entourées de nuances brunes
Une fois revenus sur la route principale, le vert domine

Comme toujours, nous croisons de nombreux monuments épiques.

On ne sait pas qui c’est, mais il a la classe

A Toktogul, il y a un grand réservoir de l’ére soviétique, alimentant un barrage hydroélectrique.

Lac de Toktogul

Il y a aussi une grande roue, qui date aussi de l’ére soviétique. Espérons que la centrale est en meilleur état !

Ça devait être chouette, pourtant !

Vrac du 10 au 12 juillet : de Kyzart à Song Kul à cheval

Pour la première fois, nous tentons un trek de 3 jours à cheval : de la plaine de Kyzart, à travers les montagnes, jusqu’au lac de Song Kul.

Nous avons réservé via une agence de Bishkek, qui nous a rassemblé avec une autre famille (Camille et ses 2 enfants Antoine et Clémentine) et un groupe d’étudiants (Pauline, Juliette et Tom). Nous sommes donc 11 cavaliers débutants, encadrés par 4 guides, dont 2 parfaitement anglophones.

Jour 1

Il faut d’abord sélectionner ce qu’on emporte, sans trop connaître ni le parcours, ni les conditions de logement et encore moins la météo (« it’s random », nous voilà bien avancé…). Nous avons droit à de petits sacs qui sont transportés dans de grandes sacoches par les chevaux des guides.

Après un bon déjeuner cuisiné par la maman de « Beksy », notre chef guide, nous enfourchons nos montures et c’est parti pour 3h à travers des paysages sublimes (ce superlatif risque de revenir souvent, tant c’était beau !).

C’est bon, tout est rentré
Prêts au départ
C’est beau !

Après 3 bonnes heures, nous arrivons chez une famille nomade qui a 3 yourtes pour les randonneurs. Nous sommes en pleine montagne, au milieu des troupeaux. La famille est adorable et nous sommes nourris comme des rois. Nous sommes initiés au brassage du lait de jument fermenté. Marie-Anne en boit même une pleine tasse (sans souci digestif) . Notre yourte en laine feutrée est confortable. On sent qu’elle a vu quelques tempêtes et qu’elle est solide. C’est une nuit au paradis.

La vue du camp
On avait la grande yourte à gauche

Jour 2

Après un solide petit déjeuner, nous enfourchons nos montures. L’ascension du col est assez vertigineuse, surtout la fin où les fers des chevaux tapent les rochers. Mais nos fidèles destriers savent ce qu’ils font (même si celui de William se bloque dans un cul de sac) et tiennent debout.

Au sommet

La descente vers le lac est beaucoup moins vertigineuse. C’est l’occasion de laisser nos chevaux prendre de la vitesse. Sauf celui de Marie-Anne qui, malgré ses congénères et les « encouragements » vigoureux des guides, refuse obstinément de courir. Le repas de midi est servi dans un camp de yourtes au bord du lac, puis nous reprenons nos chevaux pour rejoindre un autre camp pour la nuit. Après une vingtaine de minutes, il devient évident qu’un orage fonce sur nous.

Nous partons au galop (oui, même le cheval de Marie-Anne, pour une fois !) mais il est déjà trop tard. Séparés en 2 groupes car certains chevaux sont plus rapides, les guides nous mettent à l’abris de la grêle sous nos coussins de selles. Le tonnerre se déchaîne. Les bourrasques de vent transforment les grêlons en billes de plomb. En quelques minutes, la steppe est blanche.

Le groupe de derrière

Lorsque la grêle se calme, nous repartons au galop vers notre camp, à quelques minutes encore. Le cheval d’Antoine glisse, faisant tomber Antoine, heureusement sans gravité. Ils terminent la course chacun de leur côté. Un guide aussi chute, tant son cheval est essoufflé de courir de l’un à l’autre pour s’assurer que tout le monde va bien. Et enfin nous nous retrouvons tous au camp, trempés mais sans une égratignure, autour d’un bon feu et d’un thé bouillant. Je tiens à préciser que les 4 guides ont été exemplaires, ils étaient partout, ont pris soin des enfants en gardant un œil sur les adultes. Grâce à eux, ce moment restera un souvenir mémorable car à aucun moment nous n’avons eu peur. Nous avons galopé sous un orage de grêle dans les steppes Kirguizes !

Après la pluie, le beau temps. A 3000m, c’est encore plus vrai. La soirée est l’occasion d’une grande rencontre sportive improvisée entre voyageurs et accompagnateurs de tout le camp.

Song Kul

Jour 3

Après une courte et froide nuit, le ventre rempli (ou pas) d’avoine bouilli dans le lait frais, nous prenons le chemin du retour. Un dernier orage de grêle dans la montée au col (pfff, un tout petit, trop facile !) et nous attaquons une longue et magnifique descente qui nous ramène à Kyzart sans encombre.

Sublime, je vous dis !
Marie-Anne, toujours derrière avec son cheval qui ne veut que marcher

En conclusion, une très belle expérience que nous sommes heureux d’avoir vécue tous les 5. Les corps sont meurtris (vous vous doutez où…) mais les cœurs sont enthousiastes ! Ça restera des moments inoubliables !

Lac Song Kul

Vrac du 9 juillet : Skazka « fairy tale » canyon

A une petite heure de route à l’ouest de Barskoon, nous trouvons un canyon absolument féerique. D’ailleurs, son surnom est « fairy tale » (compte de fée). Des formations mi-roches, mi-terre, de différentes formes et différentes couleurs, parfois multicolores, se succèdent. Avec le lac Issyk Kul en toile de fond. On a adoré s’y perdre, tant chaque virage est une surprise.

Vrac du 8 juillet : Barksoon

Nous décidons de continuer sur notre lancée et d’enfin poser nos 10 pieds à plus de 4000m d’altitude. Bon, cette fois, c’est facile, la piste monte à 3800m. C’est sur un glacier que nous franchissons cette étape.

Glacier droit devant
10 pieds à 4004m

La route en elle même est un régal pour les yeux. De plus, la piste est particulièrement bien entretenue : elle dessert une mine d’or.

Un tout petit aperçu. On voit la piste qui serpente sur la gauche.

Nous décidons ensuite d’aller admirer la cascade Barksoon (ça nous manquait de monter, visiblement… Parce que, bien sûr, elle n’est pas en bord de route).

Cascade Barksoon

Ici existait un camp d’entraînement pour cosmonautes soviétiques. Youri Gagarine, entre autre, y a séjourné. Ce qui lui vaut d’avoir son visage taillé dans un rocher (au bord de la route, cette fois).

Vrac du 6 juillet : Ala Kul Lake…

… ou la chance sourit aux intrépides.

C’est notre défi de ce voyage : 27km et 1550m de dénivelé.

Vers 1h du matin, le vent tourne et la pluie se met à tomber. A 8h, il pleut toujours. Après un conseil de famille, il est décidé de commencer l’ascension et de se laisser 2h pour voir si la météo s’améliore.

Heureusement, au bout d’une heure, le ciel se dégage, nous permettant d’aller au bout. On ne va pas se mentir, ce n’est pas une promenade santé, surtout le pass juste avant le lac qui monte en 500m les 200 derniers mètres de dénivelé sur de la rocaille instable. Mais qu’est ce que c’est beau !

Juste avant l’Ala Kul pass
En haut du pass
10 pieds à 3883m : Ala Kul
Passage à gué au retour. A l’aller, des hommes menant leurs vaches nous ont pris sur leurs chevaux, car les pluies de la nuit avaient gonflé le torrent

Nous avons aussi la chance de croiser des marmottes, parfois à moins de 3m de nous. Quelles rencontres exceptionnelles !